Le glaucome est une maladie insidieuse qui peut entraîner une perte de vision irréversible. Un dépistage précoce et une prise en charge adaptée sont essentiels pour protéger votre santé visuelle.
Le glaucome est une pathologie chronique de l’œil qui se caractérise par une perte de fibre nerveuse au niveau du nerf optique. Une élévation de la pression intraoculaire est souvent retrouvée. Cette pression excessive peut endommager le nerf optique, responsable de la transmission des images au cerveau, entraînant une perte progressive de la vision périphérique, puis centrale.
On distingue plusieurs types de glaucomes :
Le glaucome à angle fermé est une forme particulière de glaucome secondaire. Beaucoup moins fréquent en France que le glaucome chronique à angle ouvert, il est du à une malformation qui entraîne une fermeture de l’angle iridocornéen. Le plus souvent il s’agit d’un œil trop court (de petite taille comme dans l’hypermétropie) ou d’une insertion de l’iris anormale. Il est possible de dépister les patients à risque de blocage par un examen de l’angle (gonioscopie), en consultation, et ainsi proposer un traitement préventif par laser. La réalisation d’une iridotomie périphérique au laser, petit trou dans l’iris, permet de rétablir l’équilibre des pressions entre les différents secteurs de l’œil, en évitant le blocage des liquides piégés derrière l’iris.
Le glaucome est souvent surnommé le « voleur silencieux de la vision » car il progresse sans symptômes apparents dans ses premiers stades. Cependant, des signes peuvent apparaître à un stade avancé, tels que :
Il est crucial de réaliser des dépistages réguliers, surtout après 40 ans ou si vous avez des antécédents familiaux.
Le traitement du glaucome vise à réduire la pression intraoculaire pour protéger le nerf optique et ralentir la progression de la maladie.
Il existe de nombreuses classes thérapeutiques qui permettent d’abaisser la pression intraoculaire, ce sont : les béta-bloquants, les myotiques (comme la pilocarpine), les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, les prostaglandines, et les dérivés de l’adrénaline. Votre ophtalmologiste vous prescrira le traitement le mieux à même de contrôler votre glaucome.
Le but est d’utiliser le moins de médicaments possible afin d’éviter leurs effets indésirables.
Suivez donc strictement les instructions de votre ophtalmologiste. Il faut également signaler à votre médecin généraliste les collyres que vous instillez dans votre œil car ceux ci peuvent avoir des effets secondaires sur le plan de l’état général.
Comment les instiller ?
Après avoir déposé une goutte dans votre œil, appuyez délicatement un doigt sur l’angle des paupières proches du nez pendant un minute. Cette pression délicate permet de bloquer le canal lacrymal, et votre collyre aura moins de chances de passer dans nez puis dans le courant sanguin.
Est-il important des respecter les horaires ?
Il est important de respecter les horaires. Lorsqu’on instille un collyre dans l’œil, celui ci n’agit que pendant un certain nombre d’heures. Certains collyres ont une durée d’action de 8h et seront instillés 3 fois par jour toutes les 8 heures, d’autres ont une durée d’action de 12h et seront instillés 2 fois par jour, ou enfin une durée d’action plus longue de 24h nécessitant une seule instillation par jour.
Devez-vous instiller les gouttes avant de venir en consultation ?
Sauf instructions contraires de votre ophtalmologiste, il faut instiller les gouttes avant de venir en consultation afin de pouvoir contrôler l’efficacité du traitement.
Prenez vos médicaments régulièrement. Essayez de programmer la prise du traitement en fonction de vos activités journalières (réveil, heures des repas, coucher). Si vous devez instiller 2 collyres, attendez environ 5mn avant d’instiller le second dans votre œil.
Signalez à votre ophtalmologiste les autres médicaments que vous prenez, même ceux qui sont en vente libre (comme par exemple l’aspirine). Assurez vous que les autres médecins qui vous suivent sont au courant de votre traitement anti-glaucomateux.
Le LASER est un rayonnement lumineux cohérent très concentré utilisé dans de nombreux domaines.
En ce qui concerne le glaucome il est employé depuis plus de 30 ans avec une amélioration constante à la fois des appareils et des indications.
On le réalise directement au cabinet sous anesthésie locale.
La présence d’une personne accompagnante n’est pas forcément nécessaire mais il est recommandé de ne pas conduire juste après un traitement laser.
On pourra proposer un traitement laser dans divers cas :
Il s’agit essentiellement de la trabéculoplastie. Le traitement est en général simple, rapide et indolore. Il consiste à appliquer des impacts de laser dans la zone qui est déficiente dans le glaucome, c’est-à-dire le trabéculum, situé dans l’angle entre l’iris et la cornée.
On anesthésie l’œil avec un collyre puis on applique un verre de contact adapté qui permet de garder l’œil ouvert et à travers lequel le rayonnement laser va passer pour bien focaliser chaque impact.
Une préparation peut être nécessaire par des collyres ou des comprimés. Dans les suites on prescrit souvent un collyre anti-inflammatoire.
On le propose quand le traitement médical suivi est inefficace ou mal toléré. On peut aussi le proposer d’emblée dans certaines indications.
On pratique une iridotomie (ou iridectomie) périphérique. Pour permettre un meilleur passage de l’humeur aqueuse de son lieu de production (le corps ciliaire) à son lieu de résorption (le trabéculum) on crée une micro perforation à la périphérie de l’iris. Le percement de l’iris est plus ou moins long suivant son épaisseur, sa couleur et sa visibilité à travers la cornée.
Le rayonnement employé est le laser Yag complété parfois par le laser thermique. Comme pour la trabéculoplastie, l’œil est anesthésié par un collyre, il se réalise en position assise et on place un verre pour maintenir l’œil ouvert et focaliser le rayon laser.
On propose l’iridotomie quand l’anatomie de l’œil est telle qu’elle prédispose à un angle irido-cornéen étroit.
Quand il existe un accolement permanent et étendu entre l’iris et la cornée (on parle alors de « synéchies ») on ne peut plus avoir recours au traitement laser et la chirurgie s’impose alors. Dans certaines formes rares de glaucome à angle fermé (iris plateau) on peut proposer un traitement au laser pour remodeler la périphérie de l’iris (iridoplastie).
On citera essentiellement la goniopuncture qui permet d’améliorer le résultat d’une sclérectomie. On peut avoir recours au laser pour sectionner les fils après une trabéculectomie.
Dans la cas d’un glaucome réfractaire (c’est à dire régissant mal à la chirurgie habituelle) on a la possibilité d’utiliser le laser sur le corps ciliaire. En affaiblissant un certain nombre de procès ciliaires on diminue la production d’humeur aqueuse et on réduit ainsi la pression intraoculaire.
Il s’agit alors d’un laser spécial (laser diode) appliqué directement sur l’œil à l’aide d’une sonde à usage unique. La séance se fait en position allongée, au bloc opératoire car il nécessite une anesthésie profonde de l’œil. Une consultation d’anesthésie est donc nécessaire.
Lorsque les traitements classiques ne suffisent pas, une intervention chirurgicale peut être envisagée (trabéculectomie, sclérectomie profonde ou implants de drainage) pour réduire durablement la pression oculaire.
Le glaucome touche environ 1 million de personnes en France, dont un tiers ignorent leur maladie et environ 68 millions de personnes dans le monde.
Le glaucome peut survenir à tout âge de la vie (du nouveau-né à la personne âgée), mais concerne dans la majorité des cas les personnes de plus de 45 ans. Sa fréquence augmente avec l’âge, le risque double tous les 10 ans à partir de 45 ans, et concernerait plus de 10% des plus de 70 ans.
Le glaucome congénital (qui touche les moins de 3 ans) et le glaucome juvénile ont une origine le plus souvent génétique. L’origine ethnique peut aussi être un facteur de risque, en effet on retrouve beaucoup plus de glaucome chez les patients d’origine antillaise ou d’Afrique noire, avec des atteintes souvent précoces.
Le glaucome étant souvent asymptomatique à ses débuts, le dépistage précoce est crucial, surtout pour les personnes à risque :
Le glaucome est une pathologie sérieuse mais contrôlable si elle est détectée et traitée à temps. Une surveillance régulière et des soins adaptés permettent de préserver la vision et de ralentir la progression de la maladie. Si vous présentez des facteurs de risque ou des symptômes, contactez-nous pour un dépistage et une prise en charge personnalisée.
Au 1er étage du bâtiment – Places de parking – Bus ligne 2 arrêt juste en bas du cabinet
Cabinet d’ophtalmologie du Libournais 2025 © Tous droits réservés – Une création SEO DESIGN