Myopie – hypermétropie – astigmatisme – presbytie

Troubles visuels courants

Ces troubles de la vision, bien que fréquents, peuvent affecter significativement le quotidien. Une prise en charge adaptée vous permet de retrouver une vision nette et confortable.

Les troubles de la réfraction, tels que la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie, sont des anomalies courantes qui altèrent la façon dont l’œil perçoit les images. Ces troubles, bien qu’ils soient généralement non pathologiques, nécessitent une correction pour améliorer la qualité de vie et prévenir les désagréments visuels.

Qu’est-ce que la myopie ?

La myopie est un trouble où l’œil est trop long. Cela entraîne une vision nette de près mais floue de loin. La myopie est évolutive surtout pendant la croissance chez l’enfant et l’adolescent. Il existe aujourd’hui des solutions pour freiner son évolution. Un dépistage précoce est recommandé d’autant plus qu’il existe des antécédents familiaux.

Symptômes :

  • Difficulté à lire des panneaux éloignés.
  • Plissement des yeux pour mieux voir au loin.

Correction :

  • Lunettes ou lentilles concaves.
  • Chirurgie réfractive par LASER lorsque la myopie est stable et après 21 ans.

Qu’est-ce que l’hypermétropie ?

À l’inverse de la myopie, l’hypermétropie survient lorsque l’œil est trop court ou que la cornée est trop plate. Les objets proches sont flous, tandis que les objets éloignés sont généralement plus nets.

Symptômes :

  • Fatigue oculaire en lisant ou travaillant de près.
  • Vision floue de près.
  • Strabisme et risque d’amblyopie chez l’enfant.

Correction :

  • Lunettes ou lentilles convexes.
  • Chirurgie réfractive.

Qu’est-ce que l’astigmatisme ?

L’astigmatisme est dû à une déformation de la cornée ou du cristallin, qui empêche la lumière de se focaliser en un point précis sur la rétine. L’astigmatisme peut également être responsable d’un dédoublement des images. Il peut être combiné à la myopie ou à l’hypermétropie, et avec l’âge, peut également s’associer à la presbytie.

Il existe une forme particulière d’astigmatisme : c’est le kératocône, qui consiste en une déformation avec amincissement progressif de la cornée. Le kératocône doit être suspecté devant toute progression rapide d’un astigmatisme, chez le sujet jeune, et qui ne se corrige plus par des lentilles ou des lunettes.

Symptômes :

  • Vision floue ou déformée à toutes les distances.
  • Fatigue oculaire et maux de tête fréquents.

Correction :

  • Lunettes ou lentilles toriques.
  • Chirurgie réfractive.

Qu’est-ce que la presbytie ?

La presbytie est un trouble lié à l’âge, qui apparaît généralement après 45 ans. Elle est causée par une perte de souplesse du cristallin, rendant la mise au point sur les objets proches difficile.

Symptômes :

  • Difficulté à lire des textes proches sans éloigner les objets.
  • Fatigue oculaire lors de travaux de précision.

Correction :

  • Lunettes progressives ou de lecture. Lentilles multifocales ou bascule.
  • Chirurgie réfractive ou implants pour corriger la vision de près.

Prise en charge des troubles visuels

La correction des troubles visuels dépend des besoins spécifiques de chaque patient :

  • Lunettes : Une solution simple et efficace pour toutes les catégories de troubles.
  • Lentilles de contact : Pratiques et adaptées à un mode de vie actif.
  • Chirurgie réfractive : Solution permanente pour les patients souhaitant se passer de corrections optiques.
  • Implants : En cas de presbytie avancée ou de cataracte associée.

Pourquoi corriger ces troubles ?

Une vision non corrigée peut entraîner :

  • Une fatigue visuelle accrue.
  • Une diminution des performances au travail ou à l’école.
  • Une gêne dans les activités quotidiennes (lecture, conduite).

 

Que ce soit pour la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme ou la presbytie, une correction adaptée améliore non seulement la vision mais aussi la qualité de vie. N’hésitez pas à consulter pour un bilan personnalisé et découvrir les solutions qui vous conviennent le mieux.

Amblyopie : le syndrome de l’œil « paresseux ».

Il s’agit d’une anomalie de développement du système de communication entre les yeux et le cerveau.

Chez l’enfant la vision se développe jusqu’à l’âge de 7-8 ans. Passé cet âge, l’amblyopie devient irréversible, si elle n’est pas traitée et va conduire à une malvoyance définitive à l’âge adulte. Si le traitement de l’amblyopie est précoce et bien conduit, la vision de l’œil paresseux va revenir à la normale en quelques mois.

Les enfants en bas âge se plaignent très rarement de leurs yeux ou de leur vision, car ils n’ont pas conscience de présenter un trouble visuel. Un examen de dépistage doit être systématique.

 

Quelles sont les grandes étapes du développement visuel de l’enfant ?

  • À la naissance : le nouveau-né voit très flou et en noir et blanc.
  • Entre 0 et 6 mois : il reconnaît le visage de ses parents, il fixe et suit un objet. La vision des couleurs et du relief se met en place.
  • Entre 6 et 12 mois : l’acuité visuelle augmente, la couleur des yeux devient définitive.
  • Entre 12 et 18 mois : l’enfant coordonne les informations visuelles et motrices.
  • Vers 5 ans : le développement visuel est quasi-complet, la vision atteint 10/10ème
 

Les principales causes d’amblyopie

  • Les troubles de la réfraction (défauts visuels) qui ne sont pas encore corrigés par le port de lunettes : hypermétropie forte, myopie forte, astigmatisme fort sur un ou les deux yeux.
  • Le strabisme : déviation permanente d’un œil.
  • Les anomalies morphologiques oculaires : cataracte congénitale, glaucome congénital, pathologies génétiques ou héréditaires.
  • Le ptosis congénital (chute d’une paupière devant l’axe pupillaire).
 

Les signes qui doivent amener à consulter pour votre jeune enfant

  • L’enfant se frotte les yeux,
  • L’enfant plisse ou cligne fréquemment des yeux,
  • L’enfant présente un strabisme, il louche en permanence,
  • Ses yeux présentent des mouvements permanents, comme des battements réguliers (nystagmus),
  • Il existe une tâche ou lueur blanchâtre sur la pupille (leucocorie),
  • L’enfant a mal aux yeux ou mal à la tête,
  • Il est très sensible à la lumière, voire ne la supporte pas du tout,
  • L’enfant présente un retard ou des difficultés d’apprentissage,
  • L’enfant souffre de chalazions à répétition,
  • L’enfant voit mal de loin ou de près.
 

La cycloplégie : un contrôle visuel précis chez votre enfant!

Lors de l’évaluation médicale initiale, la majorité des enfants devra bénéficier d’une préparation oculaire à l’aide de collyres très particuliers. C’est la cycloplégie, qui présente l’avantage de supprimer, de façon temporaire, les capacités d’accommodation chez l’enfant. Les collyres, sur prescription médicale, devrons être instillé avant la consultation. Votre enfant aura les pupilles dilatées et sera donc plus sensible à la lumière. Une protection au soleil est conseillée.

Un bébé peut porter des lunettes dès l’âge d’un an, mais il est plus fréquent de commencer l’adaptation vers l’âge de 2-3 ans.

 

Examen oculomoteur

La motilité de chaque œil est évaluée avec précision. Difficile chez le nouveau-né, cet examen devient plus facile avec l’avancée en âge de l’enfant. L’évaluation se fait œil par œil, puis les deux yeux à la fois.

Un strabisme ou des malformations neuro-musculaires (syndrome de Stilling-Duane par exemple) peuvent être découverts par ce biais.

 

Examen oculaire complet

La plupart des explorations réalisées chez l’adulte est possible en ophtalmo-pédiatrie. Là encore, l’avancée en âge rend plus simple l’examen.

Certaines anomalies doivent être recherchées, en particulier : 

  • Une opacité du cristallin, ou cataracte congénitale, 
  • Des lésions et opacités de la cornée, une malformation du segment antérieur de l’œil,
  • Une malformation palpébrale,
  • Une lésion rétinienne infectieuse (toxoplasmose congénitale…) ou tumorale (rétinoblastome…),
  • Une anomalie du nerf optique.
 

Traitement

Le traitement combine le port de lunettes en permanence et l’occlusion du bon œil avec un cache, afin de faire « travailler l’œil qui voit mal ».

Un suivi régulier avec l’ophtalmologiste et l’orthoptiste est nécessaire pour adapter la correction optique et la rééducation à chaque enfant.

 

Si vous avez une inquiétude concernant la vision de votre bébé, consultez un ophtalmologiste sans tarder !

Prévoyez un examen ophtalmologique systématique avant l’entrée au CP de votre enfant.